Ultralibéralisme, néolibéralisme, alterlibéralisme: Jean-Louis Caccomo fait le point sur une diabolisation:
L’économie libérale n’est pas l’agent de la régression sociale car le libéralisme est justement une éthique et un ensemble de valeurs morales sans lesquelles la science économique et la pratique de l’économie n’ont pas de sens. Tous les systèmes économiques qui ont voulu s'affranchir des principes libéraux (notamment la liberté et la responsabilité individuelle, la séparation des pouvoirs, le principe de subsidiarité) ont tourné dans le vide, engendrant faillite et pénurie. Le résultat: famines, pauvreté durable, extermination, camps de travail. (...) A entendre les anti-libéraux de gauche et de droite, il faudrait moins de libéralisme ou, du moins, il faudrait l’encadrer et le réguler avant qu’il ne ravage la planète et les sociétés. A-t-on jamais défini le libéralisme ? Car, ne croyons pas que le libéralisme triomphe partout sur la planète. Les sempiternelles négociations entre Etats par délégations ministérielles interposées, dans le cadre de l’O.M.C., montrent que c’est le mercantilisme qui est triomphant. Mais le mercantilisme est une négation du libéralisme. Ce sont des Etats qui s’approprient le commerce et précipitent du même coup les Nations qu’ils représentent dans des conflits inextricables alors que le libre-échange entre ménages de toutes nationalités a pour effet de faire disparaître à terme les frontières nationales (sans pour autant faire disparaître le sentiment d’appartenance nationale).
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