L'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Frédéric Bastiat

lundi 16 mai 2005

CHINA BASHING

Le premier ministre chinois déclare que "le taux de change du yuan relève de la souveraineté de la Chine":

La Chine ne se soumettra à aucune pression étrangère concernant la réforme du taux de change du yuan, a déclaré lundi le Premier ministre chinois Wen Jiabao, cité par l'agence Chine nouvelle.
"Le taux de change du renminbi (monnaie du peuple, autre nom du yuan) relève de la souveraineté de la Chine. Nous suivons les règles de l'économie de marché, mais nous ne nous soumettrons jamais à aucune pression extérieure", a déclaré M. Wen à une délégation commerciale américaine.
Le chef du gouvernement chinois a ajouté que "la politisation d'une question économique n'aidait pas à lui trouver une solution". "La Chine n'agira pas dans la précipitation si les conditions ne le permettent pas, malgré de fortes pressions extérieures", a encore souligné M. Wen.

Le Congrès américain a menacé d'imposer des droits de douane punitifs à la Chine si Pékin ne libéralise dans les six mois le taux de change de sa monnaie, dont le faible niveau est accusé de procurer un avantage compétitif indû aux produits chinois aux Etats-Unis.

"The Economist" rappelle judicieusement que les pressions américaines ne sont pas raisonnables:
Less encouragingly, the political and economic risks are bigger this time round. In the 1980s Japan, for all its faults, was always viewed as a democratic ally in Asia. By contrast, China is now seen as a nasty communist regime and a dangerous rival. In the mid-1980s, America's current-account deficit was smaller, 3.5% of GDP in 1985 compared with 6.3% today, and its debt stock lower. Today, America is the world's biggest debtor, with China as an important creditor. A sharp reversal in China's appetite for American Treasury bonds could send interest rates soaring. (...)
The Bush team hopes to keep this grandstanding to a minimum. But the China-bashing in Congress presents a danger. At worst, this frenzy could result in a series of illegal (in WTO terms at least) protectionist bills becoming law.