Pressé par le temps, Pascal Lamy ne parvient toujours pas à accorder les violons entre le Brésil, l'Inde, L'UE et les USA:
Entre les États-Unis, l'Union européenne, le Brésil et l'Inde, aucune avancée notable n'a été réalisée, même si les différents intervenants ont plutôt fait preuve d'ouverture d'esprit sur cette question qui empoisonne le cycle de négociations Doha depuis 2001. (...)
Européens et Américains ont notamment confirmé qu'ils acceptaient comme base de discussion une proposition des pays émergents du G20 (Brésil, Inde, Chine, etc.) de réduire les droits de douane sur les produits agricoles. Inde et Brésil ont pour leur part accepté de mettre dans la balance des discussions l'ouverture de leurs marchés des services, vieille revendication des pays développés.
Sur la question des subventions à l'exportation, l'Union européenne souhaite les éliminer en trois phases. «Nous avons clairement indiqué que nous serions en mesure d'éliminer progressivement les subventions dès le premier jour de l'entrée en vigueur du cycle de Doha», a en effet affirmé Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l'agriculture,en marge des discussions de Paris.
Pour autant, un accord semble encore très hypothétique, et Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC, a averti il y a quelques jours que le cycle de Doha « pourrait échouer » et qu'il a déjà prévu un scénario au cas où ce «cauchemar» devrait se réaliser.
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