L'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Frédéric Bastiat

vendredi 24 novembre 2006

Pasal Salin rend hommage à Milton Friedman et lord Harris :

«Les idées ont des conséquences. » Les producteurs et les diffuseurs d'idées ont évidemment tendance à le croire, au point qu'il leur arrive souvent de surestimer leur influence, mais il est des cas où cette proposition est incontestable, comme l'illustre le rôle considérable joué par deux grands personnages du XXe siècle qui viennent malheureusement de disparaître à quelques jours l'un de l'autre : Milton Friedman et lord Harris of High Cross. Ils ont fait accepter l'idée de liberté individuelle dans l'opinion publique de États-Unis et du Royaume-Uni. Ils furent, par ailleurs, des conseillers très écoutés de deux très grandes figures politiques du XXe siècle : Milton Friedman pour Ronald Reagan et lord Harris pour Margaret Thatcher. Au-delà de leurs frontières nationales, ils ont grandement contribué à la diffusion mondiale des idées libérales. Ils ont, l'un et l'autre, été présidents de la Société du mont Pèlerin, l'association internationale des intellectuels libéraux. (...)
Milton Friedman et Ralph Harris doivent rester dans nos souvenirs comme d'immenses artisans du renouveau économique et moral. Ils doivent aussi servir d'exemples de par leurs qualités personnelles : n'ayant jamais accepté le moindre compromis avec les puissants ou les démagogues, ils étaient en même temps dotés d'un grand sens de l'humour et d'une très grande disponibilité à l'égard d'autrui, prouvant que l'arrogance n'est absolument pas nécessaire dans l'expression de la vérité. Leurs convictions, leur simplicité, leur rigueur ont abattu seules de véritables montagnes.