Le Québécois Libre, sur la malbouffe, l'Etat et la loi du moindre effort:
Qui prend la décision de manger quatre hot-dogs et de boire deux litres de Pepsi à chaque jour de la semaine? Qui dépose régulièrement sa main sur la pointe de pizza pour la porter à sa bouche? Ne me dites pas que la serveuse vous a forcé. La plupart des fanatiques de la santé publique ne reconnaissent aucune responsabilité individuelle et parentale dans le domaine de l'alimentation. Au même titre que le tabac, nous sommes tous de pauvres victimes innocentes de l’industrie. (...)
Comme le souligne si bien le critique culinaire Robert Shoffner: « les adultes sont tous considérés comme de petits enfants et doivent être protégés par le grand frère ou la grande nounou contre les méchants prédateurs du marché ». Qu’à cela ne tienne, les propositions étatiques pour y arriver sont toutes plus infantilisantes les unes que les autres: taxes sur les produits, publicités, censure, subventions, conditions d'âge minimum sur les aliments et même des restrictions sur le zonage des restaurants. (...)
Comme consommateur, nous avons la liberté de faire des choix en fonction de nos besoins, mais surtout du type de vie que nous souhaitons mener. Qui a dit qu’il fallait absolument vivre 100 ans et grimper le Mont Everest? Depuis quand la longévité est-elle devenue une obligation? N’est-il pas préférable de voir une personne mourir en accord avec sa propre conception du bonheur? Quelle est cette manie de vouloir gérer les plaisirs des autres et en imposer les standards?
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