La Commission Européenne condamne dans un récent rapport les restrictions placées par les Etats-membres à la libre circulation des travailleurs. A contre-courant des idées reçues, les données chiffrées démontrent que le flux de travailleurs étrangers fut jusqu'à présent relativement limité et que ces derniers ne subtilisent pas les postes de travail des "nationaux":
La composition sectorielle de la population active indiquerait plutôt que la répartition sectorielle de la main-d'oeuvre nationale n'a pas beaucoup évolué en 2003, 2004 et 2005, ce qui montre que l'arrivée d'un nombre limité de travailleurs originaires des États membres de l'UE 10 n'a pas entraîné l'éviction des travailleurs nationaux (...). [p.12]
(...) La répartition de la main-d'oeuvre de l'UE 10 en fonction de son niveau de qualification tend également à conforter le point de vue selon lequel les ressortissants de l'UE 10 contribuent aux économies nationales d'une manière complémentaire. (...)
Les données disponibles indiquent donc que l'arrivée de travailleurs des États membres de l'UE 10 dans l'UE 15 peut avoir des effets positifs sur les marchés du travail en comblant des pénuries de main-d'oeuvre dans certains secteurs. De nouveaux emplois peuvent être créés qui, sinon, risqueraient de rester vacants dans certains pays, par exemple dans la construction et les secteurs des services domestiques et de la restauration. Les travailleurs hautement qualifiés des États membres de l'UE 10 peuvent contribuer à la création d'entreprises et à la croissance à long terme par l'accumulation de capital humain. [p.13]
Conclusion:
(...) les ressortissants de l'UE 10 contribuent positivement, dans chaque État membre, aux résultats globaux sur le marché du travail, à une croissance économique soutenue et à l'état des finances publiques.
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